Sommaire : 1. Quelle est l’espérance de vie d’un chat ?
Tout comme le prétend un vieil adage, on a l'habitude de dire qu'une année de la vie d'un chat équivaut à sept ans de vie humaine. Ainsi, il suffirait de multiplier l’âge de son chat par sept.
En fait, c’est un peu plus compliqué que ça. Le chat a une croissance irrégulière : il grandit très vite durant ses deux premières années. À six mois, il a déjà 10 ans en âge humain ; à 1 an, c’est comme un ado de 15 ans et à 18 mois, on considère qu’il est alors adulte. À partir de ce stade, on considère qu’une année supplémentaire pour un chat équivaut à quatre années humaines. Quand il atteint l’âge de 10 ans, votre chat a donc 56 ans en âge humain.
Ci-dessous, l’échelle d’équivalence entre l’âge du chat et l’âge humain. Un chat de 21 ans peut ainsi être considéré comme « centenaire ».
1. Quelle est l’espérance de vie d’un chat ?
Pour commencer, soyons réalistes, la durée de vie de nos chats dépend beaucoup des soins qu’on lui apporte et de son mode de vie. Un chat qui vit en maison ou en appartement et qui est nourri et soigné a une espérance de vie plus longue que celle du chat féral qui vit dehors, qui cherche sa nourriture, qui est en proie au risque de maladies infectieuses ou parasitaires et qui risque de se faire écraser par un véhicule à tout moment.
Toutefois, la durée moyenne de vie d’un chat domestique est actuellement estimée entre 12 et 14 ans. Il n’est cependant pas rare que certains chats dépassent les 15 ans.
L’allongement de l’espérance de vie de nos chats s’explique par le fait que la médecine vétérinaire a fait d’énormes progrès, mais également parce que nos conditions de vie d’humains se sont beaucoup améliorée, ce qui, de fait, a des répercutions directes sur nos animaux de compagnie. Nous nous en occupons mieux, les choyons, et faisons de plus en plus attention à leur bien-être, tant au niveau de leur environnement et de leurs besoins, qu’au niveau de la qualité de leur nourriture et des soins leur étant apportés.
2. Mais pourquoi le chat du voisin a vécu plus longtemps que le mien ?
Hormis les quelques facteurs évoqués plus haut, il en existe de nombreux autres !
En voici une liste non-exhaustive :
- La race
Les chats de race vivent généralement moins longtemps que les chats croisés qu’on appelle aussi “chats de gouttière”. C’est bien souvent en raison de leur fragilité due à leur sélection. Toutefois, certaines races sont connues pour vivre plus longtemps, comme le Birman (16,1 ans en moyenne), le Burmese (14,3 ans), le Siamois (14,2 ans) ou le Persan (14,1 ans). D’autres races comme le Main Coon ou le British Shorthair ont une espérance de vie moyenne qui se situe entre 11 et 12 ans.
- Le sexe
Comme chez les humains, la chatte vit plus longtemps que le mâle (1,8 ans en moyenne).
- La stérilisation
Aussi bien chez le mâle que chez la femelle, la stérilisation ou la castration augmente de plusieurs années l’espérance de vie du chat (moins de risques de tumeurs chez les femelles, de transmission de maladies lors de l’accouplement, de risques d’accident pour assouvir son instinct (fugues, bagarres, blessures…).
- L’alimentation
Il est très important de bien nourrir son chat, avec une alimentation adaptée à ses besoins et de qualité. Un chat entier ne sera pas nourri de la même manière qu’un chat castré, tout comme un chat qui a accès à l’extérieur ne mangera pas la même quantité de nourriture qu’un félin qui ne sort jamais. Il est d’ailleurs important d’empêcher la survenue de l’obésité.
- Le surpoids
Le surpoids chez le chat réduit son espérance de vie. On peut choisir de la nourriture de qualité (y compris les croquettes) et surtout donner de la nourriture humide, qui apportera du volume dans l’estomac, donc un sentiment de satiété, en plus d’un apport d’eau. On peut encore varier les menus avec des rations ménagères ou du BARF.
- L’état de santé général
Il est impossible de prévenir l’apparition de maladies comme les cancers, qui laissent souvent bien peu de chance aux animaux. On peut cependant anticiper certaines maladies en faisant vacciner son chat et en le faisant régulièrement suivre chez un vétérinaire. D’autres pathologies, comme le diabète, peuvent être prises en charge avec un bon traitement.
- Etc.
3. Le vieillissement chez le chat
Ce paragraphe pourrait constituer (et constituera d’ailleurs) un article complet. Mais je peux déjà en dire quelques mots.
Chez les animaux âgés, on voit apparaître de nombreux signes qui montrent que l’animal commence malheureusement à vieillir tels que :
- Une dégradation de l’état de santé : des problèmes de santé sont rencontrés chez bon nombre de chats âgés, parmi lesquels l’arthrose, responsable de douleurs articulaires. Les chats sont plus réticents à se déplacer, ils peuvent avoir des difficultés à monter dans leur bac à litière, ils peuvent aussi refuser qu’on les caresse s’ils sont douloureux… Les chats âgés souffrent aussi souvent d’insuffisance rénale chronique. Il faut être vigilant à toute perte de poids (un amaigrissement peut être un signe d’appel) et à la consommation d’eau augmentée de l’animal.
- Un changement de comportement : les chats âgés peuvent se mettre à miauler excessivement, ils peuvent aussi se réveiller la nuit, faire leurs besoins hors de la litière…
Ils peuvent se sentir désorientés, anxieux. Face à un changement de comportement, il faut se demander s’il s’agit d’un problème comportemental lié au vieillissement (sénilité) ou d’un problème de santé.
- Une altération de la qualité du pelage : cela peut être dû à un problème de santé, à un animal qui se toilette moins, etc…
- Une baisse de la vision et de l’ouïe : qui peut aussi contribuer à rendre le chat plus anxieux.
- Des problèmes bucco-dentaire et des difficultés à s’alimenter : il est important d’adapter la nourriture du chat âgé, tant par sa qualité que par sa consistance. On peut par exemple ramollir les croquettes en les trempant préalablement dans l’eau et/ou rendre la nourriture de façon générale plus appétante également en y ajoutant de l’eau tiède.
- Des griffes trop longues : les chats âgés ont tendance à faire moins leurs griffes. Des griffes trop longues peuvent blesser les coussinets et cela est très douloureux pour l’animal. Il faut donc y prêter attention.
- etc…
Conclusion
Vous l’aurez compris, prendre soin de son chat au quotidien et tout au long de sa vie est une des clés de la longévité.
En plus des soins, il est important de proposer un environnement de vie qui réponde aux besoins naturels de l’animal, afin qu’il ait un comportement équilibré et qu’il soit en pleine forme le plus longtemps possible. Cela concerne d’autant plus les chats vivant en appartement, dont le milieu de vie est pauvre en stimuli par rapport au milieu extérieur. Les chats ayant la possibilité de sortir ont généralement une bonne condition physique, ils sont occupés à chasser plusieurs heures par jour et à explorer leur environnement. En appartement, les chats doivent avoir à disposition tout ce qui est nécessaire pour répondre à leurs besoins : des jeux, des arbres à chat, des griffoirs, etc…
Des aménagements peuvent être nécessaires pour les animaux âgés, pour améliorer leur quotidien : veillez à ce que les bords du bac à litière ne soient pas trop haut, installez un couchage à mémoire de forme très confortable, des rampes si le chat veut se mettre en hauteur…
Et par-dessus tout, qu’il s’agisse d’un chaton, d’un chat adulte ou d’un senior, il faudrait leur épargner toute forme de stress (mais ce sujet constituera également à lui seul un article).
Tant de choses pourraient être dites sur les facteurs qui influencent la santé, la vie et la longévité de nos chat ! Tout en gardant à l’esprit que personne ne peut parer à tout danger !
Il faut avant tout que votre chat vive sa vie : à trop vouloir contrôler tous les aspects de sa vie, il en deviendrait malheureux…